Togo: Démantèlement de la forêt de Bayémé, les écologistes s’indignent


forêt bayéméLa destruction des ressources forestières au Togo, depuis un certain temps devient une vive préoccupation des organisations écologistes…Ce qui retient plus l’attention depuis le 21 avril 2015, et qui fait monter au créneau particulièrement le Réseau des organisations de la société civile sur les changements climatiques et l’énergie au Togo (ROCCET), est le cas de la forêt de Bayémé située dans une localité appelée Adétikopé à 21 km de Lomé. Une forêt classée, patrimoine forestier selon l’arrêté N°19/EF de 18 avril 1948.
En effet, par un mémorandum adressé au gouvernement, ce réseau dénonce et condamne la destruction dite « acte inégale » que les autorités entreprennent sur cette forêt. Il se dit « ému, indigné » par le sort réservé à la forêt de Bayémé et demande la cessation immédiate des travaux de démantèlement en cours de la forêt et une réhabilitation.« d’atteinte en atteinte, de destruction en destruction, nos forêts classées ont presque disparu comme le prouve si bien le cas de la forêt de Bayémé. Le porteur de l’infraction : il s’agit du service cadastre qui relève de la tutelle du ministère de l’économie et des Finances, qui a cru devoir justifier son infraction en alléguant le relogement des populations qui sont affectées par le projet de construction d’un nouveau lac à Akodésewa », a fait-il savoir.
Aujourd’hui, les populations assistent impuissantes à la dégradation des surfaces de la forêt de Bayémé. Au nom d’une politique de relogement dont les travaux sont actuellement en cours, 90 ha de cette forêt qui s’étend sur une superficie de 159,53 ha, sont détruits. « C’est la forfaiture de démantèlement de la forêt classée de Bayémé par le service du cadastre », s’indignent les organisations de défense de l’environnement. Personne ne réagit face à ce crime environnemental. Même le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières observe un mutisme coupable, selon ces organisations. « Le nombre des actes de destruction des forêts sont l’œuvre de certaines autorités compétentes », a déploré le ROCCET en conférence de presse.
A en croire le réseau, la forêt classée de Bayémé n’est pas une réserve administrative entièrement gérée par le cadastre et le ministère de l’Economie et des Finances. « C’est avant tout le domaine géré par le ministère de l’Environnement et des ressources forestières…à qui incombe la gestion des forêts classées, les parcs nationaux, les périmètres de reboisement, les forêts de galerie, bref le domaine forestier national. Dans ces conditions, l’activité de conversion menée sans l’aval du ministère de l’Environnement et des ressources forestières est une violation des textes en vigueur, est donc illégale et mérite une sanction exemplaire ».
Par conséquent, le réseau des organisations de la Société civile sur les changements climatiques et l’énergie au Togo demande donc l’arrêt des travaux de destruction et recommande la restauration de la forêt de Bayémé. Il compte amener cette affaire en justice, et mener d’autres actions, s’il n’a pas eu satisfaction.

À propos de raziaka

Presidente Association WELFARE TOGO _____________________ (Journaliste/Reporter, Présentatrice TV). Passionnée de l'eco-journalisme | Environnement | Genre

Publié le 01/05/2015, dans Quoi de neuf?. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Laisser un commentaire